Montaigne, dans ses Essais, qui auront une grande influence sur la postérité, se réclame du scepticisme des Anciens, et professe un relativisme culturel nourri à la fois par l'observation de son époque et par la lecture des auteurs grecs et latins ; en outre, sa pensée est marquée par un pessimisme en matière de possibilité, pour l'humanité, de parvenir à des connaissances certaines. A — Dans l’Antiquité grecque, la logique naît de la technique du discours convaincant. La logique, l'épistémologie et la philosophie des sciences constituent un domaine qui couvre une vaste gamme de sujets et de questions, notamment la métaphysique, la méthode scientifique, les sciences et les valeurs, et même l'histoire des sciences, puisque le développement de nouvelles idées soulève inévitablement beaucoup de questions philosophiques et conceptuelles. 190: CONDITION . Différents courants s'opposent concernant la nature des idées et des connaissances humaines, tels que l'innéisme et le rationalisme (Leibniz, Malebranche) contre l'empirisme (Locke, Berkeley, Hume). 221: 6 Les reprises Le romantisme politique Les reprises et . que Hegel prétend dévoiler dans l’ensemble de son œuvre. C'est l'occasion d'un renouveau des réflexions sur la culture, l'éducation et la politique. Les progrès de la méthode expérimentale permettent en outre qu'une branche importante de la philosophie prenne à son tour son autonomie : la psychologie. Aristote (384-322 av. Dès son origine grecque, la philosophie a donc partie liée avec différentes sciences, qui deviendront ensuite autonomes au fil de l'histoire, ce qui a valu le nom de mère des sciences[3]. Pourquoi la philosophie (que nous ne distinguerons plus désormais de la « sagesse ») est-elle née dans le monde grec au début du vi e siècle avant J.-C. ? Les philosophes européens redécouvrent les Anciens lors du vaste courant humaniste de la Renaissance, en partie grâce aux réfugiés lettrés de Byzance. [3], La logique formelle actuelle, outil pour toutes les disciplines scientifiques et en particulier les mathématiques, est elle féconde dans d'autres champs de la connaissance ? Chacun de ces courants interroge les présupposés de la tradition philosophique, la remettant plus ou moins en cause. Dans le domaine de l’éthique, l’activité initiale cherche à établir la justesse de certaines règles de conduite. Origine et fondement traditionnel de la Logique, Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste, Bibliographie de logique et de philosophie du langage, Bibliographie de philosophie de la logique et des mathématiques, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Philosophie_de_la_logique&oldid=175204952, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. La dernière modification de cette page a été faite le 1 octobre 2020 à 20:22. Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Aristote: l'étonnement, origine de la philosophie.Ce document contient 1023 mots soit 3 pages. Par ailleurs, le néoplatonisme, apparu au IIIe siècle av. Cette volonté de reprendre la philosophie des Anciens pour l'améliorer apparaît dès la Renaissance, à travers le mouvement humaniste. Je suis passionné par la "logique de la philosophie" d'Eric Weil. Pierce met en valeur le caractère général de la relation d'illation et réinterprète avec elle la syllogistique aristotélicienne. La discipline poursuit son développement à l'époque hellénistique, en particulier avec le stoïcisme, l'épicurisme, le cynisme et le scepticisme, qui se prolongent dans l'Antiquité romaine. (n.c, 2) La logique d’Aristote et la logique modale contemporaine sont très différentes. Le principe fondateur de la philosophie est sans doute ainsi l’étonnement, qui provoque et suscite le questionnement. Aristote ne considérait pas la logique comme une science mais comme un outil de raisonnement, propédeutique à la science mais sans objet particulier . Les « idées » ou « formes » sont, selon Platon, des entités qui, contrairement aux apparences sensibles et aux objets physiques, sont stables et immuables, et en cela uniques sources de savoir fiable. La philosophie de la logique est une partie de la philosophie des sciences qui s'intéresse à l’ensemble des problèmes théoriques qui relèvent traditionnellement de la logique, comportant essentiellement la question de son essence[1], son histoire depuis son origine aristotélicienne et à l'intérieur de la question philosophique, de l'extension de son domaine et de ses limites, aux côtés de la philosophie du langage, de la philosophie des sciences, du psychologisme et des mathématiques. (1re remarque de Hervé Barreau, p. 23)[3], La nature des nouvelles logiques créées par certaines disciplines : La chronosophie comme une logique du temps par analogie à la géométrie qui serait une logique de l'espace ?[3]. Mais l’étonnement ne … L'origine de Philosophie. Les philosophes du Moyen Âge, qui avaient tous reçu une formation en théologie, se basaient sur les textes bibliques et tentaient souvent de concilier les enseignements de la Bible avec les écrits des philosophes antiques. Par ailleurs, à partir du XVIIIe siècle, la philosophie se détache peu à peu des sciences positives, plusieurs de ses branches devenant des disciplines autonomes (ainsi la science politique, la logique mathématique et la biologie[9]). Découvrez les paradoxes de Zénon en vidéo: La dichotomie ou le paradoxe de la tâche infinie; Le paradoxe d'Achille et la tortue Sur toutComment.com, nous vous expliquons quelle est l'origine de la philosophie. La subordination et l'emboîtement, la vision et la division, pas seulement additives, mais par hiérarchie d'importance et lien de dépendance, la logique des idées, le plan presque architectural dans l'exposé de la pensée ou des faits s'incorporent alors définitivement aux habitudes mentales de l'Occident » (Jean-François Revel in, C'est notamment le cas de Descartes, qui tente de formuler des, le mot « biologie » apparaît simultanément en langue française et en langue allemande en 1802, respectivement dans l’. Un âge qui s'est prolongé jusqu'au Moyen-âge et à la Renaissance. En effet, la répartition des rôles et la structuration en trois ordres des sociétés médiévales en Europe fait qu'il n'était quasiment pas possible, dans la pratique, de faire « profession de débattre des idées » sans être au minimum clerc, chanoine, voire évêque ou archevêque (même si certains d'entre eux ont développé des thèses qui se sont révélées incompatibles avec la doxa de la hiérarchie catholique de leur époque). Elle fut animée entre autres par Abélard, Albert le Grand et Guillaume d'Ockham. Casertano, G., La Nascita della Filosofia vista dai Greci, Naples, 1977. Origine causale ou logique. Il défendait une philosophie imprégnée de religion et représentant un individualisme radical qui dit comment l'on doit se comporter en tant qu'individu singulier dans les différentes situations concrètes. Au XXe siècle, un courant de pensée majeur fait son apparition : la phénoménologie (Husserl). Pour Hervé Barreau Aristote a dominé par ses prises de positions philosophiques l'âge de la science grecque. Les philosophes sont souvent de grands scientifiques (Pascal, Leibniz, Descartes), qui ne conçoivent pas la philosophie séparément de la science[6], ni des réflexions sur la religion[7]. Avec la révolution industrielle du XIXe siècle, c'est un ensemble de courants d'idées davantage axés sur l'économie et la politique qui font leur apparition, tels l'utilitarisme (Bentham, Mill), le pragmatisme (Peirce, James) et le socialisme (Proudhon, Marx). L’étonnement est une réaction de surprise, d’émerveillement devant ce qui est nouveau, inhabituel, inconnu, extraordinaire. La philosophie médiévale, en Occident, est très liée à l'Église catholique romaine, et les réflexions philosophiques ont souvent un fond religieux plus ou moins prégnant. et la philosophie analytique (positivisme logique, philosophie du langage ordinaire, etc.). Frege relie la logique des fonctions avec la logique des propositions grâce à l'analyse de la proposition (fonction, argument) et à l'usage réglé des quantificateurs. Pour la discipline nommée « Histoire de la philosophie », voir. L’histoire de la philosophie commence, en Occident, dans le monde de l'Antiquité grecque, vers le VIIe siècle av. Le mot σοϕός, que l'on trouve déjà chez Homère, désigne une supériorité fondée sur une habileté technique : le σοϕός est celui qui « s'entend » à faire quelque chose. L'origine de la philosophie analytique se trouve dans le développement, par Frege, du calcul des prédicats qui a permis d'étendre la formalisation logique à un plus grand nombre d'énoncés. C'est en partie ce qui explique que cette époque se caractérise d'abord, sur le plan littéraire et philosophique, par un vaste courant de réappropriation des auteurs anciens, qui place au centre de ses préoccupations l'acquisition du savoir pour que l'être humain développe pleinement ses facultés : il s'agit de ce qu'on appelle l'humanisme. Avant d’être une discipline d’étude, il s’agit avant tout d’une certaine manière de voir le monde, de le questionner. L'Histoire de la philosophie est l'histoire des théories et des doctrines qui ont été formulées par les philosophes à travers les époques. On a signalé que les mots les plus courants de la logique : jugement, réfutation, argument, conclusions, etc. Toutefois, à une époque de plus en plus marquée par les avancées scientifiques et par l'idée du progrès chère aux Lumières, le positivisme (Comte) va faire son apparition, condamnant la métaphysique au bénéfice des sciences ; Comte invente d'ailleurs une science nouvelle : la sociologie. 2/ De la Renaissance à la Révolution kantienne, Cyril Morana, Etienne Akamatsu, Henri Dilberman, Pierre Landou et alii, « 50 fiches de philosophie antique », Bréal, 2012. Par ailleurs, le Moyen Âge est une des périodes les plus intenses en ce qui concerne la recherche logique. Philosophie religieuse et non-occidentale, Cette opposition est exprimée dans le tableau, Le programme de terminale de 1950 demande l'étude de la philosophie en quatre parties : logique, psychologie, morale et métaphysique. 3 Reviews . Ainsi, par exemple, Adélard de Bath était un moine dominicain anglais, qui n'en opposa pas moins la « raison » face à l'« autorité » des maîtres en théologie. Cet article concerne l'histoire des doctrines philosophiques. Il ne faut cependant pas voir l'instabilité des méthodes philosophiques comme une faiblesse de la discipline, mais plutôt comme un de ses traits caractéristiques. Il a, lui, raison, mais on peut se moquer qu'il ait raison et le tuer. L'organigramme suivant est fourni comme un aperçu et un guide thématique de la philosophie : On assiste parallèlement à un renouveau du néoplatonisme, parfois influencé par l’ésotérisme, avec Nicolas de Cuse et Jacob Boehme en Allemagne, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole et Giordano Bruno en Italie (voir néoplatonisme médicéen). Nietzsche, qui accordait une grande importance aux arts, se désignait lui-même comme un immoraliste : selon lui, les valeurs de la morale chrétienne traditionnelle étaient l'expression de la faiblesse et d'une pensée décadente ; il analysa les idées de nihilisme, du surhomme et de l'éternel retour de la répétition sans fin de l'histoire. Ensuite le lien avec les mathématiques est trop fort pour isoler la philosophie de la logique pure (voir philosophie des mathématiques). Aristote, élève de Platon, poursuivra et contredira parfois ces recherches[2] et jettera les bases de plusieurs sciences, comme la logique (science du raisonnement) et la zoologie (étude des espèces animales). La réalité matérielle n'est qu'une image (ou imitation) mouvante et imparfaite de ces idées (comme les actes justes imitent l'idée de justice) : voir, des méthodes de la science moderne en train d'apparaître, Bibliographie de philosophie juridique et politique, arguments rationnels sur l'existence de Dieu, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_de_la_philosophie_en_Occident&oldid=177453327, Article avec une section vide ou incomplète, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Les philosophes français se concentrent sur des réflexions politiques (, Le monde anglo-saxon reste fidèle à sa tradition pragmatique (partir du concret pour en dégager l'abstrait) avec, la philosophie hellénistique (après la mort d', 5/ La philosophie et l'Histoire, de 1780 à 1880, 6/ La philosophie du monde scientifique et industriel, de 1860 à 1940, 7/ La philosophie des sciences sociales, de 1860 à nos jours, 6/ Les radicalités existentielles, 379 pages, 7/ La Construction du Surhomme, 368 pages, 9/ Les Consciences réfractaires, 480 pages, 3/ La pensée moderne de Descartes à Kant, 1961, 4/ La pensée moderne de Hegel à Bergson, 1966, 3/ De saint Augustin à saint Thomas d'Aquin, 1992. La fin du XIXe siècle est marquée par des penseurs qui bouleversent radicalement les anciennes doctrines (Nietzsche, Marx, Freud). La logique formelle entre les mains des mathématiciens : La mathématisation de la logique en deux étapes. John Rawls, quant à lui, se situe dans l'héritage des théories du contrat social avec sa Théorie de la justice, qui réfléchit aux conditions d'une société juste dans le contexte du libéralisme politique. ... 5 Les reprises Origine et rôle de cellesci Lamour des êtres . En philosophie politique, Hannah Arendt a fourni, après l'échec des totalitarismes du XXe siècle, une analyse de ces systèmes, et s'est interrogée sur la condition moderne et la crise de la culture en Occident. J.-C. Avant même que le mot « philosophie » soit en usage, et qu'il désigne par la suite une discipline à part entière, on considère que la démarche intellectuelle des générations de penseurs dits « présocratiques[1] », étudiant principalement la physique, marque une rupture avec les discours mythologiques, religieux et poétiques qui existaient jusqu'alors, et forme à ce titre l'acte de naissance de la philosophie occidentale. Aristote ne considérait pas la logique comme une science mais comme un outil de raisonnement, propédeutique à la science mais sans objet particulier[3]. La métaphysique est la voie royale de la philosophie, la “philosophie première”, en ce sens qu’elle questionne les grands mystères de l’univers et de l’existence : la structure du cosmos, l’être, la conscience, la vie, l’origine du monde, l’esprit et la matière ou “substance”. Elle comprend en effet la philosophie romantique, l'Idéalisme allemand, le positivisme, la pensée socialiste et matérialiste (de Marx, Feuerbach ou Proudhon), l'utilitarisme et le pragmatisme, ainsi que des penseurs chrétiens comme Kierkegaard. Sur cette question, Francis Bacon montrera, dans son Novum Organum, l'importance fondamentale de l'expérience pour établir des connaissances solides, ce qui en fait un précurseur du mouvement empiriste qui prendra une importance majeure au XVIIe siècle. (adj, 2) Son argument est logique. Tout l'enseignement occidental, avec ses Premièrement, Deuxièmement, grand A, petit a, petit b, en a été imprégné. Vrin, 1996 - Philosophy - 442 pages. Pendant la même période, la philosophie politique moderne se développe, en partant de l'homme tel qu'il est, plutôt que de ce qu'il devrait être (Machiavel, Hobbes, Spinoza). La première idée qui se présente, lorsque l'on commence à parler de la philosophie, c'est le peu d'accord que l'on trouve entre les idées de ceux qui ont traité de cette science, c'est l'infinie diversité des définitions qu'ils en ont données : cela seul prouve que son objet a toujours été vague et mal déterminé. La philosophie juridique de Grotius a également jeté les bases du droit international à travers son étude du droit naturel. Ou la causalité est celle de la pensée humaine, et il y a deux cas : La pensée régie par la raison, c'est-à-dire logique ; on peut alors distinguer les propositions proprement dites (affirmations, certitudes) des mécanismes logiques fondamentaux de l'esprit qui les créent et les manipulent. Sur une logique de ta philosophie 109. De nombreuses branches traditionnelles de la philosophie prennent à cette époque leur autonomie pour devenir des sciences à part entière. Le stoïcisme, courant philosophique grec et romain, se présente comme une doctrine panthéiste et matérialiste. Certaines lois logiques ont été connues dès le Moyen Âge (par exemple Pierre d'Espagne connaissait déjà ce qu'on appellera plus tard la loi de De Morgan) avant d'être ensuite oubliées. C'est à Platon, dans ses célèbres dialogues, que l'on doit d'avoir transmis l'héritage de Socrate et popularisé le mot « philosophie », conçue comme une recherche de la vérité. Elle se poursuit au XVIIe siècle, où la science moderne fait son apparition, et où les grands philosophes sont aussi souvent des savants dans le domaine scientifique (Descartes, Pascal, Leibniz) ; ce sont alors les grandes approches de la connaissance qui distinguent les deux courants majeurs que forment le rationalisme (Descartes, Leibniz) et l'empirisme (Hume, Locke). Les indications des éditeurs mentionnent deux millions d'exemplaires, ce qui est au moins significatif de la curiosité du public pour le sujet. Cette philosophie politique donnera naissance au républicanisme et au libéralisme. La philosophie du XIXe siècle se divise en différentes directions. Dès l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, le néoplatonisme et la philosophie chrétienne établissent un pont entre la philosophie et la religion, et c'est en lien étroit avec la théologie et la philosophie gréco-arabe que se développe la philosophie médiévale, comme en témoigne l'importance de la scolastique à cette époque. Dans la démocratie athénienne, au Ve siècle av. Mais ayant de nombreuses lacunes (latin grec, etc) je suis à la recherche de personnes ou groupes travaillant à ce propos. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) La sagesse : une stratégie philosophique. Il y a là une question qui reste ouverte, mais que l'érudition moderne a du moins fait progresser en écartant les réponses fantaisistes. Cet article se présente sous forme d’une liste non exhaustive de toutes les branches de la philosophie connues à ce jour. Impacts sur la logique des travaux de Gödel sur la consistance et la complétude en mathématiques[3]. De façon très schématique, les « rationalistes » affirment l'existence d´une connaissance indépendante de l'expérience, purement intellectuelle, universellement valable et indubitable, dont le modèle se trouve dans les mathématiques. Le XXe siècle se partage entre deux grandes approches des questions philosophiques : la philosophie continentale (phénoménologie, philosophie postmoderne, etc.) Concernant l'approche philosophique de la logique relative à la question de la définition de son essence, il convient entre autres de se rapprocher de la contribution du philosophe Martin Heidegger (voir l'article Heidegger et la logique). L'Histoire de la philosophie est l'histoire des théories et des doctrines qui ont été formulées par les philosophes à travers les époques. À l'issue de l'Antiquité, les thèses de Platon, et surtout celles d'Aristote, domineront la pensée philosophique, qui cherchera souvent à les concilier avec le christianisme, l'islam ou le judaïsme : ainsi Augustin d'Hippone et les néoplatoniciens, dans l'Antiquité tardive ; ou les philosophes arabes comme Averroès, Al-Kindi ou Al-Fârâbî entreprendront de concilier doctrine religieuse et philosophie hellénistique. Il assure par ailleurs la vivacité de la dialectique et des travaux sur la logique, comme en témoignent par la célèbre querelle des universaux, ou celle entre nominalistes et réaliste. Les empiristes, eux, mettent l'accent sur le rôle de l'induction et de l'expérience sensible : ils insistent ainsi sur la manière dont nos idées dérivent de l'expérience, ou doivent y être rapportées. La philosophie est donc plurielle, aucune méthode n'ayant réussi à s’imposer parmi les philosophes (comme la méthode expérimentale s'est imposée en physique et en chimie par exemple). On oppose habituellement cette dernière à l'autre grand courant de pensée du XXe siècle, plutôt issu du monde anglo-saxon : la « philosophie analytique » (Russell, Wittgenstein, Quine), fondée sur la tradition logique et l'analyse du langage. En ce qui concerne la théorie de la connaissance, il est d'usage depuis Kant d'opposer deux grands courants : le rationalisme (avec Descartes, Leibniz et Spinoza) et l'empirisme (Locke, Berkeley, Hume). Russell et Whitehead finalisent la logique classique, couramment enseignée au début du XXIe siècle en deux parties : logique des propositions et logiques des prédicats[3]. Deux de ses successeurs ne sont autres qu’Aristote et Platon. La philosophie est l'amour de la sagesse, l'envie d'étendre nos connaissances, d'aller au-delà de l'évidence, de réfléchir sur nos doutes et/ou problèmes, c'est ce besoin humain de trouver la vérité. J.-C. L'épicurisme se prolonge également dans le monde romain, et c'est Lucrèce qui nous en a laissé le plus important témoignage, dans son long et fameux poème De natura rerum. 203: 4 La philosophie et lhistoriographie de la condition . Early Greek Philosophy, Londres, 3e éd., 1920 ; traduction : L'Aurore de la philosophie grecque, 1919. Mais d'autre part, les Modernes ont souvent conçu leur propre travail comme une amélioration de ce que les philosophes de l'Antiquité avaient déjà accompli, ce qui les conduisit parfois à s'opposer à ces derniers. Le but avoué étant de reprendre ce qui semblait le plus intéressant dans la philosophie de Kant et de la débarrasser de ce qui semblait être les restes d'une métaphysique dépassée. J.-C., est un mouvement qui tente de concilier la philosophie de Platon avec certains courants de la spiritualité orientale ; ses plus célèbres représentants sont Plotin, Porphyre et Proclus. Cette philosophie est, d'une part, l´héritière de la pensée antique en bien des points. À l'époque moderne, l'humanisme de la Renaissance et la redécouverte des Anciens signent le début de l'ère moderne, où les philosophes tiennent compte du développement de la science moderne pour proposer une nouvelle approche des problèmes épistémologiques et politiques en particulier. Socrate est présenté comme opposé aux discours trompeurs des sophistes, habiles orateurs et maîtres dans l'art de persuader les foules, bien que des sophismes soient énoncés dans certains dialogues sans que Socrate ne s'en offusque[1]. Première axiomatique de ces deux logiques[3]. Schématiquement, on oppose souvent d'un côté la philosophie analytique (Russell, Wittgenstein, Quine), née dans les pays anglophones et postulant que c'est en ayant une meilleure compréhension et un usage logique du langage que l'on peut résoudre les problèmes philosophiques, et d'un autre côté la philosophie continentale, regroupant des approches diverses, ayant dans l'ensemble poursuivi le rejet de la métaphysique, vers une « fin de l'Idéologie », comme la tradition herméneutique (Ricœur, Foucault) et postkantienne, la tradition phénoménologique (Husserl), l'existentialisme (Sartre), le marxisme, la déconstruction de Derrida et de Heidegger, le structuralisme, et la philosophie féministe.